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Paris : 10ème Printemps des associations LGBT

Les 4 et 5 avril prochains, l’Inter-associative LGBT organise le 10ème Printemps des associations homos, lesbiennes, bi et transgenres à Paris.

L'Europe sera au coeur des débats du samedi.
Le salon acceuillera les visiteurs le dimanche.
Paris : 10ème Printemps des associations LGBT

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RAPPORT 2008

 

Rapport 2008 sous la direction du Pr. Patricx Yeni (personnes Transgenres pagine 76 et 77

 

Sur la direction du Pr. Patrick Yeni
 
Personnes transgenres >>

Le terme « transgenre » désigne toute personne dont l’identité de genre, l’expression ou le comportement est en inadéquation avec son sexe biologique. L’identité de genre diffère donc du sexe de naissance et cela peut s’exprimer dans l’apparence physique par un simple changement de comportement, par des mesures cosmétiques, par l’utilisation d’hormones ou, enfin, par des chirurgies de réassignation sexuelle.
D’autres termes sont couramment utilisés comme transsexuel, trans-identitaires, travestis, etc. [20].
Les risques de contamination VIH/IST dans cette population ont été décrits dans la littérature depuis les années 1990.
L’exclusion économique et/ou sociale, le manque d’estime de soi, l’ignorance des modes de transmission des IST, la multitude de partenaires sexuels ainsi que l’utilisation aléatoire de préservatifs, notamment lors de rapports anaux,sont les principaux facteurs de la prévalence élevée de ces infections surtout
chez les transgenres M ? F [20, 21]. Cinq études indiquent un moindre risque de transmission VIH chez les transgenres F ? M [22].
Le traitement hormonal « croisé » des personnes opérées pour réassignation sexuelle est complexe et comporte des risques potentiels [23, 24]. Ainsi les
études de Gooren et al. [25, 26] montrent-elles que l’éthinyloestradiol, ne doit plus être employé dans cette indication du fait du risque accru d’accidents thrombo-emboliques [27].
Les anti-androgènesstéroïdiens (acétate de cyprotérone surtout et accessoirement spironolactone), associés aux oestrogènes par voie orale ou transdermique sont prescrits aux transgenres M ? F.
Cette hormonothérapie est poursuivie après chirurgie de réassignation sexuelle avec un éventuel remplacement des anti-androgènes par la progestérone naturelle.
Dans le cas des transgenres F ? M, les androgènes sont administrés par voie
intramusculaire, orale ou transdermique, et sont poursuivis en post-opératoire [28].
Un grand nombre de transgenres ne souhaitant pas ou ne pouvant pas bénéficier d’une réassignation sexuelle ont aussi recours à des hormones obtenues hors
parcours médical.
Les effets indésirables sont alors majorés par l’automédication de différentes formes galéniques de ces hormones, souvent surdosées, mais dont il faut tenir compte de facto dans le suivi.
L’objectif médical, outre la féminisation ou la masculinisation du patient, est le maintien d’une thérapeutique antirétrovirale efficace, la prévention à court
terme des accidents thrombo-emboliques et, à long terme, des risques cardiovasculaires [29].
Chez les transgenres
M ? F, des insuffisances surrénaliennes, des prolactinomes [24], des méningiomes [30] ainsi que des cancers du sein [31] liés à la prise d’hormones
féminisantes sont décrits.
Dans ce dernier cas, l’intérêt de la réalisation d’IRM mammaires pour le
dépistage, plus adaptées qu’une mammographie en présence de silicone, reste à déterminer.
Chez les personnes transgenres infectées par le VIH, il existe un risque d’interactions entre les traitements hormonaux et les médicaments liés au VIH,
notamment par cumul des effets métaboliques délétères (insulino-résistance, diabète sucré et hyperlipidémies mixtes).
SUIVI DE L’ADULTE INFECTÉ PAR LE VIH 77
Il y a peu de données concernant ces interactions, mais il existe des risques de variations des taux hormonaux selon l’effet inducteur ou inhibiteur enzymatiques du CYP450 des antirétroviraux, ce qui justifie d’avoir recours au dosage de l’oestradiol plasmatique avec pour objectif un taux compris entre 60 et 80 pg/ml [28].
La voie transcutanée, prescrite par un endocrinologue habilité, est à privilégier. Des études cliniques, analysant les interactions entre différents antirétroviraux et hormones féminisantes seraient nécessaires.
Les implants de silicone au niveau des joues, de la poitrine, des hanches et des fesses sont généralement effectués par un personnel non habilité, utilisant des
produits en grand d’injection, des réactions inflammatoires granulomateuses non spécifiques à type de réaction à corps étranger, les « siliconomes ».
Ces derniers entraînent parfois des nécroses ou surinfections à type d’érysipèle, de cellulite, de fasciite, imposant un suivi dermatologique et/ou une orientation en chirurgie plastique en cas de nécessité d’exérèse des tissus compromis [32, 33]. Des phénomènes emboliques pulmonaires à court et moyen terme,similaires à l’embolie graisseuse, ainsi que des chocs septiques peuvent avoir une évolution létale [34, 35].
Ainsi les patients transgenres infectés par le VIH doivent-ils être pris
en charge de
manière pluridisciplinaire, au moins par un endocrinologue et un
spécialiste du VIH. Pour
les transgenres M ? F, réassignés ou non, un suivi urologique, pour une
surveillance prostatique [24] et proctologique, pour la prévention des cancers du canal anal liés à l’HPV, est également indispensable. Un soutien psychologique et une évaluation psychiatrique sont à proposer en cas de besoin ou de demande.
Les transgenres étant confrontés à des discriminations et à des difficultés, d’ordre médical, social, économique et psychologique, il est nécessaire de pouvoir proposer, en collaboration avec les associations concernées, des lieux d’accueil spécifiques, afin de favoriser un meilleur accompagnement global, permettre une meilleure observance et mieux cerner les comportements à risque face aux IST/VIH.
 
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Association d'auto-support pour les personnes Transgenres vivant avec le VIH - VHC

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