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Cancer
Un cancer de la peau, rare il y a une trentaine d’années et dont les origines restent mystérieuses, a vu son incidence tripler aux Etats Unis, selon une enquête publiée dans le journal médical américain. Ce cancer augmente avec l’âge et varie selon les régions aux Etats Unis, San Francisco, Californie, enregistrant la plus forte progression |
Mécanisme d'action
Plus l'on s'interrogera sur les causes des cancers, plus l'on trouvera de moyens de les éviter. Les chercheurs ne s'interrogent donc pas seulement sur l'évolution de la cellule cancéreuse, mais aussi sur les facteurs augmentant la propension à développer un cancer ainsi que sur les facteurs préventifs tendant à faire diminuer cette propension. Il est évident maintenant, que les cancers sont la résultante d'une accumulation complexe de facteurs : mode de vie, hérédité et environnement. Certains facteurs sont incontournables, mais d'autres peuvent et doivent être contrôlés.
Chiffres et mesure du risque
La prévention s'articule globalement autour de trois tableaux :
La prévention primaire : elle concerne le grand public et s'articule autour de campagnes d'information. C'est l'ensemble des mesures destinées à éviter la survenue d'une pathologie. La lutte contre le tabagisme s'intègre dans ce type de prévention (le risque de mortalité annuelle par cancer bronchique est multiplié par 32 chez un fumeur de 25g de tabac et plus par jour). C'est aussi le cas de la lutte contre l'alcoolisme (cancers de l'œsophage par exemple), des conseils nutritionnels qui tendent à modérer la consommation de graisses animales et à augmenter la consommation de fruits et légumes (cancers du colon ) ou la protection des travailleurs dans certains emplois en contact avec des agents à risque avéré (amiante, benzène poussière de bois…)
La prévention secondaire : elle s'adresse à des individus qui ne sont pas malades mais qui présentent un certain risque. Il s'agit du dépistage, qui consiste à rechercher de façon systématique dans une population en bonne santé les porteurs de symptômes latents. Le dépistage vise à abaisser la mortalité liée au cancer, seul critère permettant de juger de son efficacité. La mise en place d'une campagne de dépistage implique nécessairement : que le cancer considéré soit fréquent dans la population choisie et/ou grave par les conséquences de son traitement. Mais aussi qu'il soit précédé de lésions pré-cancéreuses ou d'une période infra-clinique au cours de laquelle il est à la fois détectable et curable. D'autre part, la technique de dépistage doit être sensible et spécifique afin d'éviter de pratiquer des examens douloureux et coûteux à des sujets sains appelés « faux positifs ». Enfin, le test de dépistage doit être suffisamment simple pour être accepté par la population.
Enfin, les coûts d'une campagne (prévention primaire et secondaire) doivent être proportionnels aux moyens financiers de la collectivité et au gain qu'elle en tirera au niveau sanitaire.
La prévention tertiaire : elle s'adresse directement aux malades afin qu'ils abandonnent tout comportement à risque.
Règles
De nombreux produits chimiques, agents physiques ou poussières biologiques peuvent s'avérer extrêmement dangereux pour la santé de l'appareil respiratoire. Ces substances constituent un réel danger en cas d'exposition prolongée et sont souvent à l'origine de cancers professionnels ou environnementaux :
• L'amiante, responsable de cancers du poumon
• La pollution atmosphérique
• Le nickel : voies nasales et respiratoires
• L'arsenic : cancers de la peau, des poumons, du foie, de la vessie
• Les rayonnements : selon leur type et leur qualité
• Les organismes pathogènes.
Il est primordial d'insister sur le fait que le risque pour ces produits de provoquer des cancers sont majorés chez les fumeurs.
Tabagisme et alcoolisme : l'alcool, et particulièrement lorsqu'il est associé au tabac majore le risque de développement des cancers de la langue, de la gorge, de l'œsophage du pharynx, du sein et du foie. En France, 7 % à 10 % des cancers seraient associés à une consommation d'alcool trop importante. Il est conseillé de limiter sa consommation d'alcool à moins de deux verres par jour pour les hommes et moins d'un verre par jour pour les femmes.
Le tabac est directement responsable de cancers bronchiques, de la vessie ou de la vésicule biliaire.
Enfin, le tabagisme actif et/ou passif est le premier risque à éradiquer pour un mode de vie équilibré.
Alimentation et surcharge pondérale : aujourd'hui, de nombreuses affections cancéreuses sont imputables à un déséquilibre alimentaire. L'influence de l'apport calorique en graisses semble de plus en plus établi dans le développement des cancers du sein, du côlon, de la prostate et de l'endomètre. L'obésité joue un rôle important dans les cancers du côlon chez l'homme et du sein chez la femme.
Dans ce contexte, surveiller son poids et son alimentation devient essentiel. L'alimentation se doit d'être variée et équilibrée, adaptée aux besoins métaboliques individuels. La consommation quotidienne de cinq fruits et légumes au moins (vitamines nutriments et fibres) assure un rôle protecteur avéré. Moins de viandes et de graisses animales, plus de poissons, moins de sel, moins d'alcool, sont des règles de base à adopter.
La sédentarité : dans tous les cas, une activité physique adaptée à la condition de chacun s'impose. Moralement et physiquement, les bienfaits de l'activité sportive sont démontrés. Elle contribue à l'entretien et au maintien de la santé. Une demi-heure de marche chaque jour ou une heure d'activité sportive vigoureuse par semaine sont de bonnes habitudes à adopter.
Les pratiques sexuelles : attitudes et comportements sexuels peuvent influencer le risque de développer un cancer. Les cancers du col de l'utérus sont plus fréquents chez les femmes ayant eu des relations sexuelles précoces et avec de nombreux partenaires (plus grand risque de développer des infections virales du col, pouvant faire le lit d'un cancer), ainsi que chez les femmes ayant eu de nombreuses grossesses. Le risque de développer un cancer du sein est réduit par une grossesse menée à terme chez une jeune femme, ce qui n'est pas le cas chez les femmes ayant une première grossesse tardive. Les pratiques sexuelles à risque exposent aussi au risque de transmission du virus de l'immunodéficience (VIH), responsable du SIDA dont l'une des complications est un cancer, le sarcome de Kaposi.
L'exposition au soleil : chez les personnes à peau claire, l'exposition au soleil est un facteur de risque pour les cancers de la peau. Ceux-ci apparaissent principalement au niveau des zones exposées du visage, des bras et des mains.
Dans tous les cas, l'utilisation de crèmes solaires à forts indices de protection est vivement encouragée.
Moyens et aides possibles
La prévention primaire est l'un des rôles du médecin. En pratique, on sait maintenant que :
• Le frottis cervico-vaginal diminue la morbidité des cancers du col utérin. Réalisé tous les trois ans (ou plus chez les femmes à risque), il doit être prolongé jusqu'à 65 ans au moins.
• La mammographie, en dépistage de masse abaisse la mortalité chez les femmes de 50 ans et plus. Le Plan Cancer en a prévu la généralisation à l'ensemble du territoire pour les femmes de 50 à 75 ans.
• Le dépistage de masse des cancers du côlon (test Hemoccult), de la prostate (toucher rectal, échographie, dosage de PSA…) ou encore de l'endomètre et de l'ovaire font l'objet d'études et ne sont pas encore recommandés en dépistage de routine.
• Mais la prescription de tests de diagnostic systématiques en médecine générale (dépistage individuel) est une attitude trop coûteuse et sans véritables conséquences positives évaluables pour la santé des personnes.
• Enfin, la vaccination peut dans certains cas être une mesure de prévention primaire d'un cancer. C'est le cas de la vaccination contre l'hépatite B, notamment dans les pays où le virus responsable de cette maladie hautement transmissible par le sang ou les relations sexuelles, sévit à l'état endémique. En effet, dans 10 à 20 % des cas, une hépatite virale B peut devenir chronique, l'organisme ne parvenant pas à éliminer le virus. Celui-ci continue d'agresser le foie et peut induire un cancer primitif du foie après un certain nombre d'années. La vaccination élimine ce risque. |
Plus d'informations |
Sites :
- www.inra.fr
- www.sante.gouv.fr |
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COMMUNIQUE DE PRESSE N° 177 |
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Centre international de Recherche sur le Cancer
OMS 15 mai 2007
Le tabagisme et la consommation d'alcool augmentent de façon indépendante le risque de cancers de la tête et du cou |
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e tabagisme à la cigarette est plus fortement associé aux cancers de la tête et du cou que la consommation d'alcool, selon une étude publiée dans le Journal of the National Cancer Institute ce 16 mai. Cette étude a mis en évidence le fait que le tabagisme est responsable d'un quart des cancers de la tête et du cou chez les individus qui ne boivent pas d'alcool.
75% au moins des cancers de la tête et du cou sont provoqués par une combinaison de consommation de cigarettes et d'alcool, mais les chercheurs n'ont pas pu mettre en évidence la part relative de ces deux différents facteurs de risque, parce que les personnes qui fument ont une plus grande probabilité de boire que la population générale et vice-versa. Dans une nouvelle étude, les chercheurs ont tâché de mieux définir l'effet indépendant de chaque facteur de risque sur le développement des cancers de la tête et du cou.
Le Dr Mia Hashibe, du Centre international de Recherche sur le Cancer à Lyon (France), et ses collègues, ont examiné le risque de cancer de la tête et du cou chez les fumeurs n'ayant jamais bu d'alcool et chez les personnes consommant de l'alcool mais n'ayant jamais consommé de tabac. Ils ont réuni les données de 15 études cas-témoins, rassemblant ainsi 10 244 patients atteints de cancer de la tête et du cou et 15 227 témoins. Près de 16% des patients et 27% des témoins n'avaient jamais bu et près de 11% des patients et 38% des témoins n'avaient jamais fumé.
Le tabagisme à la cigarette a été associé à un risque accru de cancers de la tête et du cou (et notamment du cancer du larynx) chez les patients qui n'avaient jamais bu d'alcool. Près de 24% des cancers de la tête et du cou étaient dus au tabagisme chez les patients n'ayant jamais bu d'alcool.
La consommation d'alcool était également associée à un risque accru de cancers de la tête et du cou chez les personnes n'ayant jamais fumé, mais principalement pour les patients consommant trois verres par jour ou davantage. Ils avaient un risque de cancer de la tête et du cou doublé par rapport aux personnes ne buvant jamais. 7% seulement des cancers de la tête et du cou étaient dus à la consommation d'alcool chez les personnes n'ayant jamais fumé.
“La principale force de nos analyses d'ensemble a été l'assemblage de très grandes séries de personnes n'ayant jamais fumé et de personnes n'ayant jamais bu d'alcool parmi les patients atteints de cancers de la tête et du cou et parmi les sujets témoins, ce qui nous a permis d'examiner en détail les différents risques de ces cancers et d'explorer les différences de risque selon la sous-localisation anatomique de cancer, selon la région géographique et selon le sexe”, ont indiqué les auteurs.
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Pour davantage d’informations, contacter Dr Nicolas Gaudin, Groupe Communication du Centre international de Recherche sur le cancer, à com@iarc.fr, +33 4 72 73 85 67.
--------------------------------------------------------------------------------Référence: Hashibe M, Brennan P, Benhamou S, Castellsague X, Chen C, et al. Alcohol Drinking in Never Users of Tobacco, Cigarette Smoking in Never Drinkers, and the Risk of Head and Neck Cancer: Pooled Analysis in the International Head and Neck Cancer Epidemiology Consortium. J Natl Cancer Inst 2007; 99: 777-789
Note: Le Journal of the National Cancer Institute est publié par Oxford University Press et n'est pas affilié au National Cancer Institute des Etats-Unis d'Amérique. Toutes les citations de presse doivent mentionner le Journal of the National Cancer Institute. Le site du Journal se trouve à l'adresse suivante : http://jnci.oxfordjournals.org/.
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World Health Organization
International Agency for Research on Cancer
Organisation mondiale de la Santé
Centre international de Recherche sur le Cancer
150, cours Albert-Thomas 69372 Lyon Cedex 08 (France)
Telephone: 33 472 738 485 Facsimile: 33 472 738 311 http://www.iarc.fr |
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La ligue contre la cancer a annoncé la création prochaine d’un comité d’éthique. Objectif : donner des avis sur des questions d’éthique qui se posent aux soignants, aux malades ou à leurs proches. Les comité, présidé par le généticien Axel Kahn, étudiera tout d’abord le cas d’un enfant de 13 ans, atteint d’un cancer de l’os pour lequel une amputation semble « médicalement indispensable », et qui a été acceptée par les parents. Mais l’enfant refuse.
Renseignements : Ethique@ligue-cancer.net |
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Le cancer du côlon en chiffres
Le risque de cancer du côlon est très élevé en France. Il s’agit de la deuxième cause de décès par cancer. Cependant, d’importants progrès sont intervenus au cours des dernières années, tant sur le plan diagnostique que thérapeutique. Résultats : une augmentation importante des taux de survie à long terme.
A l’image de l’Europe Occidentale, la France se classe parmi les pays ayant une fréquence élevée de cancer colique, juste derrière les Etats-Unis et l’Australie. Les pays d’Asie, d’Amérique Latine et, surtout, d’Afrique ont un risque jusqu’à trente fois plus faibles. L’Europe de l’Est et les pays scandinaves se caractérisent par un risque intermédiaire.
Un cancer en augmentation
Le cancer colorectal est la plus fréquente des tumeurs malignes dans la population française1. Selon les données du Réseau français des registres des cancers (Francim), 36 400 nouveaux cas ont été diagnostiqués en 1995, dont 61 % localisés au côlon, 27 % au rectum et 12 % à la jonction entre rectum et côlon sigmoïde.
Si l’ensemble des régions françaises sont touchées de façon homogène, on note comme dans les autres pays à risque élevé, une augmentation de sa fréquence2.
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1980 |
1985 |
1990 |
1995 |
2000 |
Nombre estimé de nouveaux cas (hommes et femmes) |
23 967 |
26 606 |
29 617 |
33 126 |
36 257 |
Taux d’incidence hommes |
33,1 |
34,8 |
36,4 |
37,9 |
39,1 |
Taux d’incidence femmes |
21,8 |
22,8 |
23,5 |
24,2 |
24,6 |
Source : L. Remontet, INVS, 2003
Si l’on considère les deux sexes séparément, ce cancer vient au troisième rang chez l’homme, derrière le cancer du poumon et le cancer de la prostate, et au deuxième rang chez la femme, derrière le cancer du sein. Responsables de 16 000 décès chaque année, il représente, la deuxième cause de décès par cancer, après le cancer du poumon. Le nombre de nouveaux cas par an (incidence) augmente régulièrement.
Des différences entre les sexes
En 2000, l’âge moyen lors du diagnostic d’un cancer colorectal était de 72 ans chez l’homme et de 75 ans chez la femme. Si le nombre de nouveaux cas reste identique chez les deux sexes avant 55 ans, il augmente plus rapidement chez les hommes par la suite.
Incidence estimée par tranche d’âge (2000)
Les données du registre de la Côte d’Or3 indique ainsi que le risque d’avoir au cours de la vie un cancer colique s’élève à 3,4 % pour les hommes nés entre 1937 et 1945, tandis qu’il n’est que de 1,9 % pour ceux nés au tournant du siècle (entre 1897 et 1905). Pour les femmes, le risque a très peu évolué (1,6 % contre 1,5 %). Mais l’évolution est très différente selon la localisation du cancer : il a doublé, chez les hommes comme chez les femmes pour le cancer du côlon droit, alors que pour le côlon gauche il est resté pratiquement inchangé chez les hommes et a diminué de moitié chez les femmes. Ces disparités suggèrent l’existence de facteurs de risques différents.
Le cancer du côlon en chiffres
Globalement pour tous les cas ce cancer du côlon-rectum, la survie relative à 5 ans est de 57 %. Le pronostic est étroitement lié au stade auquel le cancer est diagnostiqué. Lorsque la tumeur est superficielle (stade 1), la survie à cinq ans est de l’ordre de 90 %, tandis qu’elle est de 5 % en cas de métastase. D’où l’intérêt de détecter ces cancers le plus tôt possible.
Classification TNM |
Stades au diagnostic
(données 2000) |
Survie relative
à 5 ans |
Survie relative
à 10 ans |
Stade I |
19 % |
94 % |
90 % |
Stade II |
28 % |
80 % |
65 % |
Stade III |
26 % |
47 % |
36 % |
Stade IV |
22 % |
5 % |
3 % |
Source : Francim 2007
Les départements français sont très inégaux face à la mortalité par cancer colorectal. Certains facteurs, tels que le niveau socio-économique, le lieu d’habitation ou l’origine, ont une influence sur les taux de survie. Ces différences de pronostic reflètent des inégalités d’accès aux soins, responsables d’un diagnostic plus tardif.
Taux standardisés sur l’âge de mortalité par cancer colorectal à l’échelle des départements (2002-2003)
Pour les hommes, les taux standardisés sont, dans les départements de couleur rouge, d’environ 47 pour 100 000 et, dans les départements en jaune pâle, d’environ 24 pour 100 000. Pour les femmes, l’amplitude de l’écart entre les départements est du même ordre : de l’ordre de 27 pour 100 000 dans les départements de couleur verte, et de 14 pour 100 000 dans les départements en jaune pâle.
La survie progresse !
Les progrès thérapeutiques ainsi que les diagnostics plus précoces ont entraîné une amélioration des taux de survie au cours des dernières décennies. Du fait du vieillissement de la population française, le cancer colorectal concerne de plus en plus de personnes. Mais si l’on s’affranchit de ces modifications démographiques, on observe une baisse des taux de mortalité. Ces progrès devraient encore se poursuivre, avec la systématisation des traitements complémentaires et le développement du dépistage. L’élargissement prochain du dépistage à l’ensemble du territoire indique la volonté des pouvoirs publics de mieux lutter contre le cancer colorectal.
David Bême et Chantal Guéniot
1 - Dossier de presse de la semaine nationale contre le cancer colorectal
2 - Evolution de l’incidence et de la mortalité par cancer en France de 1978 à 2000 - L. Remontet, INVS, 2003
3 - Inist-CNRS 1989, vol. 13, no11, pp. 860-864 (16 ref.) - Evolution de l’incidence du cancer colorectal dans le département de la Côte-d’Or entre 1976 et 1985
Détecter précocement le cancer de la prostate
Examen Clinique
Le diagnostic sera parfois soupçonné par votre médecin, s'il trouve, lors d'un toucher rectal, une modification de la glande (augmentation de volume, induration, surtout de façon localisée, respectant ou pas les contours de la prostate).
Un bilan complémentaire peut alors être effectué.
L'échographie pelvienne permet de préciser les modifications constatées à l'examen clinique. Elle utilise des ultrasons pour reproduire une image de la prostate et de ses contours. Les ultrasons sont émis par une sonde qui est introduite par l'anus (sonde endorectale). L'échographie permet de guider très précisément une aiguille pour faire des prélèvements de la prostate (biopsies).
Un dosage dans le sang du PSA (Antigène Spécifique de la Prostate), substance sécrétée par les cellules de la prostate, est pratiqué. Les résultats sont exprimés en nanogrammes par millilitres (ng/ml) et le résultat est habituellement considéré comme normal si le taux est inférieur à 4 ng/ml. En cas de cancer, il existe souvent une augmentation du taux sanguin de PSA ; il faut cependant savoir qu'une augmentation modérée peut également être due à un adénome bénin de la prostate.
Interprétation d'une augmentation du PSA
Une élévation modérée du taux de PSA (entre 4 et 10 ng/ml) est donc difficile à interpréter, le problème étant d'éviter des examens inutiles, sans risquer de passer à côté d'un éventuel cancer de la prostate. La mesure du pourcentage de "PSA libre" (forme non liée à des protéines) permet, en cas de taux intermédiaire du PSA total, d'affiner l'interprétation des résultats. On sait en effet que le pourcentage de "PSA libre" est diminué en cas de cancer de la prostate.
Examen histologique des prélèvements
Comme pour tout cancer, seuls la biopsie et l'examen au microscope (histologie) permettent d'affirmer ou d'infirmer le diagnostic. Toute anomalie au toucher rectal amène à pratiquer une biopsie de prostate, même si la valeur du PSA est normale. La biopsie se fait par voie transrectale, par un urologue, avec une simple anesthésie locale. On prélève en général 6 à 12 fragments de prostate pour avoir des échantillons représentatifs de l'ensemble de la glande. Si l'examen est positif, c'est-à-dire que des cellules cancéreuses sont visibles au microscope, un bilan sera entrepris pour pouvoir adapter au mieux la stratégie de traitement.
Actuellement, le dosage des PSA n'est pas recommandé dans le cadre d'un dépistage systématique du cancer de la prostate. |
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