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Journée de travail depistage rapide |
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Pour télécharger le programme complet ici, les diaporamas des sessions sont disponibles :
Pr. Christine Rouzioux, « La place des tests rapides dans le dépistage de l'infection à VIH »
M. Hubert Crevoisier, « Le counselling VIH à Checkpoint : comment former les professionnels à l'entretien de santé sexuelle ? »
Mme Benedikt Zahno, « Primoinfection à VIH et autres IST : l'utilité des tests rapides auprès des HSH »
M. Stan Van Loon, « The quick "do it yourself" HIV-test will soon become a reality, what then?»
M. Adam Wilkinson, « HIV testing in the 21st century - from the clinic to the community»
M. Peter Weatherburn, « Evaluation of rapid HIV testing services in UK community settings»
Dr Olivier Scemama, « Evaluation des stratégies de dépistage de l'infection à VIH en France: état de la réflexion initiée par la HAS »
M. Jean-Claude Ghislain, « Cadre réglementaire, évaluation et perspectives pour les tests rapides VIH »
Table ronde : transcription de la discussion.
En usage dans certains pays européens depuis plusieurs années, les tests rapides ne sont pas utilisés en France en vue du diagnostic de l’infection par le VIH hors du cadre de la biologie institutionnelle. Cette journée fournira aux différents acteurs de la lutte contre le sida (associations, administration, soignants, chercheurs) l’occasion de mener une réflexion commune sur le développement en France de programmes de dépistage « hors les murs » à l’aide de ce type de tests.
- Cette réflexion, encouragée par le Conseil National du Sida dans son rapport du 16 novembre 2006 sur l'évolution du dispositif de dépistage de l'infection par le VIH en France, sera précédée d’un panorama des tests rapides existants, sanguins et oraux, de leurs usages et recommandations ;
- La présentation de programmes menés à l’étranger – Suisse, Pays Bas et Royaume-Uni – donnera lieu à un échange sur les orientations, le déroulement et l‘évaluation de ces derniers ;
Une attention particulière sera portée à leur capacité à toucher des personnes fortement exposées au risque de transmission du VIH ou éloignées des dispositifs traditionnels de dépistage ;
La réflexion portera également sur l’adaptation du counselling pré et post test à ces nouveaux cadres et outils, sur l’offre concomitante de dépistage et de soin d’autres IST, sur l’inclusion des personnes dépistées dans un parcours de soin et sur d’éventuels ajustements des stratégies de prévention ;
- Le cadre réglementaire français et les évolutions à venir du dispositif public de dépistage seront présentés, en vue d’une discussion sur l’articulation des projets pilotes associatifs à ce cadre général ;
- Une table ronde regroupant intervenants et chercheurs permettra enfin de formuler les recommandations nécessaires visant à faciliter la mise en œuvre et l’évaluation de ces projets et à inciter au développement de programmes de recherche sur le sujet.
Sidaction remercie le Conseil Régional d’Ile-de-France, qui accueillera cette rencontre au 35 boulevard des Invalides, 75007 Paris.
Contacts :
Veronica Noseda, mission Sciences sociales – v.noseda@sidaction.org ; 01 53 26 49 61
Vincent Douris, programmes Associatifs, mission Sciences sociales –
v.douris@sidaction.org ; 01 53 26 45 84 |
Etats des lieux : VIH/SIDA 2007 |
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Chantal Aubert-Fourmy, Présidente d’Aide Médicale Internationale |
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Voici la fin de l’année 2007, et l’épidémie due au VIH/SIDA continue de progresser encore et toujours.
Le nombre de personnes vivant avec le virus (PVV) a progressé de 2,6 millions entre 2004 et 2006. 4,3 millions d’adultes et d’enfants ont contracté la maladie en 2006, soit environ 400 000 de plus qu’en 2004, dont 40 % ont entre 15 et 24 ans. |
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Le différentiel s’explique par le nombre de décès (environ 3 millions chaque année).
L’Afrique subsaharienne supporte toujours la plus grande partie du fardeau de l’épidémie mondiale avec 63% des PVV (32% rien que pour l’Afrique Australe), et 72% des décès dus au VIH/SIDA en 2006.
Mais l’épidémie progresse de manière plus rapide en Asie de l’Est, en Europe Orientale et en Asie Centrale, où le nombre de PVV a augmenté de 20% entre 2004 et 2006, en raison d’une augmentation de 70% des nouvelles contaminations dans cette même période.
En Amérique du Nord, aux Caraïbes et en Amérique Latine le nombre de nouvelles contaminations est resté stable durant ces deux dernières années.
On voit donc de grandes disparités dans l’évolution de l’épidémie dans le monde, où les régions qui ont le plus tardé à prendre en compte la réalité de l’épidémie, sont celles où sa progression est la plus rapide. Nous en revenons toujours à la réalité du terrain : pour chaque pays, observer les modes de contamination les plus fréquents : prostitution, drogues injectées, sexualité non protégée etc…En fonction du constat, définir des stratégies de prévention spécifiques et appliquer une politique nationale volontariste sans tabou et sans discrimination. Les résultats sont là quand tout est mis en œuvre, comme au Lesotho où l’épidémie se stabilise.
Les femmes sont toujours les premières victimes, même si depuis 2 ans la proportion de femmes nouvellement contaminées se stabilise. Les recommandations de l’OMS pour soutenir les femmes ont évolué au fil du temps, et d’une attitude de méfiance contre l’agresseur masculin, nous évoluons vers une attitude de coopération avec les hommes.
En 2005 : « Encourager l’accès aux nouvelles options de prévention, notamment le préservatif féminin et les microbicides ».
En 2006 : « Encourager l’égalité entre les sexes et examiner les normes sexospécifiques et les rapports entre les sexes afin de réduire la vulnérabilité des femmes et des filles, tout en impliquant les hommes et les garçons dans cet effort ».
Ce changement de mentalité est très significatif de la réflexion éthique, philosophique et sociologique que mènent tous les acteurs de la lutte contre le VIH. Sans cesse, il faut remettre en cause nos théories, nos convictions, aussi généreuses soient-elles. Ce n’est qu’à ce prix que nous viendrons à bout de cette épidémie.
Pendant ce temps, les progrès thérapeutiques se poursuivent. S’ils n’ont aucune incidence sur le nombre de nouvelles contaminations, ils révolutionnent le quotidien des PVV au moment où leur système immunitaire commence à défaillir. L’accès aux traitements antirétroviraux s’étend rapidement grâce aux médicaments génériques.
Malheureusement, l’apparition de résistances à ces traitements lance de nouveaux défis : l’extension du nombre de molécules génériques disponibles bien sûr, mais surtout l’accompagnement des personnes sous traitement antirétroviral. La première cause de résistance aux traitements est la mauvaise observance : soit en raison de rupture d’approvisionnement, soit en raison de difficultés psychosociales, soit encore plus fréquemment, par lassitude face aux contraintes et effets indésirables des médicaments. La mobilisation de tous les acteurs est indispensable pour soutenir et encourager au quotidien toutes ces personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur cœur.
par Docteur Chantal Aubert-Fourmy, Présidente d’Aide Médicale Internationale
Posté le 27 novembre 2007 |
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Sida :
“Beaucoup de personnes contaminées n’ont sans doute
jamais subi de tests ” 06-06-2007
Neuf porteurs du virus du sida sur dix en Asie-Pacifique ne savent pas
qu’ils sont contaminés. Pen Mony, représentante
d’une association, fait le point sur ce problème au Cambodge,
en marge d’une conférence régionale organisée
à Phnom Penh.
OnuSida / Unaids
Moins de 10% des personnes contaminées par le sida dans la région
Asie-Pacifique savent qu’elles sont porteuses de ce virus, selon
un communiqué publié par l’Organisation mondiale
de la santé (OMS), l’Unicef et l'OnuSida (Unaids) à
l’occasion d’un séminaire régional organisé
ces jours-ci à Phnom Penh. Pen Mony, responsable du projet pour
les communautés cambodgiennes des femmes vivant avec le VIH et
représentante du réseau Women APN+, fait le point sur
ce problème au Cambodge.
Cambodge Soir :
Plusieurs millions de séropositifs en Asie ignoreraient qu’ils ont été contaminés. Qu’en est-il au Cambodge? Le nombre de séropositifs n’est-il pas sous-estimé?
Pen Mony : C’est difficile de répondre... Selon les rapports, le taux de prévalence est tombé à 1,6. Mais il a sans doute baissé parce que de nombreux malades sont morts. Il est probable que beaucoup de personnes contaminées n’ont jamais subi de tests et ne sont pas identifiées comme porteuses du virus. Selon les données du gouvernement, 123 100 personnes ont le VIH. On peut penser qu’il y en a plus. Certaines personnes, surtout dans les zones rurales, ont des connaissances très limitées sur le virus du sida et ont difficilement accès aux centres de santé. D’autres qui ont un comportement à risque refusent de subir des tests à cause du manque de services disponibles, des coûts ou par peur de la discrimination.
CS : Comment étendre l’accès à ces services et inciter les gens à subir des tests?
PM : Au Cambodge, une loi existe sur la prévention et contre la discrimination à l’égard des séropositifs. Mais l’application est encore faible, surtout en matière de lutte contre la stigmatisation. Il faut donc renforcer l’application de la loi, promouvoir l’implication des communautés et augmenter la sensibilisation du personnel de santé, en travaillant à trois niveaux : familial, communautaire et politique.
CS : Comment se déroulent
ces tests?
PM : Le gouvernement essaie
de promouvoir les tests VCCT (volontariat, confidentialité et
conseil). Ils sont gratuits dans les établissements affichant
le logo VCCT. Mais dans certains centres, il existe encore des paiements
informels… Et souvent, ces services sont très éloignés
du lieu de résidence des patients. Un autre problème est
que ces tests exigent des standards très élevés
qui ne sont pas toujours respectés. J’ai rencontré
des personnes dont le test était négatif dans une clinique
et positif dans une autre. C’est très dangereux. Tester
ne suffit pas : il faut des conseils avant et après. Dans la
société cambodgienne, avoir le sida signifie être
condamné à mort. Beaucoup de gens ignorent encore que
des traitements existent.
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