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Syndrome d'immunodéficience acquise

Le syndrome de l'immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme sida, est le nom donné à un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Le sida est le dernier stade de la séropositivité au VIH, qui entraîne en quelques années la mort du malade des suites de maladies opportunistes.
Depuis le début de la pandémie, trois modes de transmission ont été observés :
par voie sexuelle : qui est le principal et dont la meilleure protection est le préservatif
par voie sanguine : qui concerne particulièrement les usagers de drogues injectables, les hémophiles, les transfusés et les professionnels de la santé
de la mère à l'enfant : qui peut survenir in utero dans les dernières semaines de la grossesse, au moment de l’accouchement et de l'allaitement
Il n'existe aucun vaccin permettant d'éradiquer la maladie et les traitements antiviraux disponibles actuellement (mai 2007), bien qu'ayant une certaine efficacité, ne permettent aucune guérison à l'heure actuelle (mai 2007). Seul la prolifération du VIH au sein de l'organisme est ralentit, retardant ainsi la venue du stade Sida.
Cette situation privilégiée d'accès aux traitements ne concerne que les pays développés qui peuvent assurer la prise en charge financière de ces thérapeutiques. Dans les pays en développement, plus de 95 % des patients (soit environ 40 millions de personnes) ne bénéficient aujourd'hui d'aucun traitement efficace. C'est pour cette raison que l'ONU à travers son programme ONUSIDA a fait de la lutte contre le sida une de ses priorités.
Syndrome d'immunodéficience acquise

Le syndrome de l'immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme sida, est le nom donné à un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Le sida est le dernier stade de la séropositivité au VIH, qui entraîne en quelques années la mort du malade des suites de maladies opportunistes.
Depuis le début de la pandémie, trois modes de transmission ont été observés :
par voie sexuelle : qui est le principal et dont la meilleure protection est le préservatif
par voie sanguine : qui concerne particulièrement les usagers de drogues injectables, les hémophiles, les transfusés et les professionnels de la santé
de la mère à l'enfant : qui peut survenir in utero dans les dernières semaines de la grossesse, au moment de l’accouchement et de l'allaitement
Il n'existe aucun vaccin permettant d'éradiquer la maladie et les traitements antiviraux disponibles actuellement (mai 2007), bien qu'ayant une certaine efficacité, ne permettent aucune guérison à l'heure actuelle (mai 2007). Seul la prolifération du VIH au sein de l'organisme est ralentit, retardant ainsi la venue du stade Sida.
Cette situation privilégiée d'accès aux traitements ne concerne que les pays développés qui peuvent assurer la prise en charge financière de ces thérapeutiques. Dans les pays en développement, plus de 95 % des patients (soit environ 40 millions de personnes) ne bénéficient aujourd'hui d'aucun traitement efficace. C'est pour cette raison que l'ONU à travers son programme ONUSIDA a fait de la lutte contre le sida une de ses priorités.

Historique de la problématique du sida
Article détaillé : Origine du sida.
Le VIH est étroitement lié aux virus entraînant des maladies semblables au sida chez les primates, le virus d'immunodéficience simien (SIV). Il existe plusieurs théories sur l'origine du sida, mais ce qui est communément admis est que le VIH-1 est une mutation du SIV. Ce dernier infecte notamment les chimpanzés Pan troglodytes, qui sont des porteurs sain du SIVcpz. La transmission chez l'Homme a été rendue possible par une mutation du virus.
Les études scientifiques ont suggéré que le virus serait apparu initialement en Afrique de l'Ouest, mais il est possible qu’il y ait eu plusieurs sources initiales distinctes. Le premier échantillon recensé du virus VIH fut recueilli en 1959 à Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa), dans l’actuelle République démocratique du Congo. Parmi les premiers échantillons recueillis, on compte également le cas d'un Américain homosexuel en 1969, et d'un marin hétérosexuel norvégien en 1976.
À la fin des années 1970, des médecins de New York et de San Francisco s'aperçoivent que nombreux sont leurs clients homosexuels souffrant d'asthénie, de perte de poids et parfois même de forme rare et atypique de cancer (comme le Sarcome de Kaposi qui s'attaque aux leucocytes). L'existence d'un problème sanitaire est avérée en juillet 1981 lorsque le Center for Disease Control and Prevention (CDC) d'Atlanta relève une fréquence anormalement élevée de sarcomes de Kaposi, en particulier chez des patients homosexuels. L'apparition d'un nouveau virus est évoquée dès 1982.

En 1983, l'équipe du Professeur Jean Claude Chermann de l'Institut Pasteur, sous la direction de Luc Montagnier découvre et isole le virus VIH.
L’origine virale ne sera pas d'emblée évoquée et l’hypothèse d’une intoxication par des produits comme les poppers (stimulant sexuel contenant du nitrite d’amyle) a pu être émise au début, car les six premières personnes malades en avaient toutes été de gros consommateurs. De même, l’identification du virus responsable a été difficile, beaucoup de scientifiques parlant d’HTLV comme cause de l’épidémie. S’emparant de la découverte, la presse a commencé par désigner le virus par la périphrase de « cancer gay », avant de revenir sur ce préjugé. C’est à la même période que de nombreux transfusés (notamment en France) sont contaminés par des lots de sang contenant le virus VIH. En quelques années, le virus va s’étendre pour finir par toucher toutes les couches de la population.
Seules les campagnes d’information sur les comportements à risque, les méthodes de propagation de la maladie et surtout les moyens de protection permettront aux pays développés d’enrayer la progression (sans toutefois pouvoir la bloquer). La prise de conscience générale doit aux populations homosexuelles son déploiement rapide ; en effet, de nombreux mouvements, tels que celui d’Act Up, et des vedettes internationales ont forcé la visibilité, incitant les dirigeants politiques à engager de véritables recherches scientifiques.
Dès le début du XXIe siècle, le SIDA se transforme en une pandémie. Dans la majorité des pays, elle ne montre pas de signes de diminution. On estime qu'en 2003 il y avait plus de 40 millions de personnes séropositives et qu'il y a déjà eu environ 25 millions de morts dues aux maladies en rapport avec le SIDA.
Les principales victimes sont actuellement les habitants des pays en voie de développement. Les raisons sont multiples et varient d’un pays à l’autre : tourisme sexuel pour l’Asie du Sud-Est, absence d’information de la population sur les facteurs de risque de transmission (notamment en Afrique Noire), convictions religieuses interdisant l’utilisation des moyens de protection tels que le préservatif, manque de moyens ou de volonté pour faire de la prévention et informer les populations (principalement en Afrique et en Asie), voire refus d’admettre les faits.
Modes de transmissions
Les trois modes de transmission du VIH ont chacun leurs particularités :
La transmission par voie sexuelle
La plupart des infections par le VIH ont été ou sont encore acquises à l’occasion de rapports sexuels non protégés. La transmission sexuelle se fait par contact entre les sécrétions sexuelles (ou du sang contaminé par le virus) et les muqueuses rectale, génitale, buccale ou oculaire. La probabilité de transmission varie entre 0,00005 et 0,00067 1. Le meilleur moyen de protection contre le VIH dans ce mode de transmission est le préservatif, qui utilisé correctement, c'est-à-dire bien conservé, ouvert avec soin et correctement placé, a un taux d’efficacité de 90 à 95%
La transmission par voie sanguine
Ce mode de contamination concerne tout particulièrement les usagers de drogues injectables, les hémophiles et les transfusés. Les professionnels de santé (soins infirmiers, laboratoires) sont aussi concernés, bien que plus rarement. Il ne faut pas négliger les risques de contamination par aiguilles souillées et non ou mal désinfectées (tatouages).
La transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse
La transmission mère-enfant du virus peut survenir in utero dans les dernières semaines de la grossesse, et au moment de l’accouchement. À noter une tendance à la fausse séropositivité chez les multipares. En l’absence de traitement, le taux de transmission, entre la mère et le fœtus, avoisine les 20 %. L’allaitement présente aussi un risque supplémentaire de contamination du bébé, de l’ordre de 5 %, ce qui explique qu’il soit déconseillé en cas d’infection de la mère. Cependant, trois études récentes , l'une menée par PJ. Illif & al. au Zimbabwe, l'autre par H. Coovadia en Afrique du Sud, la dernière par M. Sinkala et al. en Zambie, montrent que l'allaitement exclusif précoce réduit le risque global de transmission postnatale à 4 % et accroît la survie des enfants. Actuellement, les traitements disponibles alliés à une césarienne programmée ont réduit ce taux à 1 %. Les résultats sont plus mitigés dans les pays en voie de développement, le risque de transmission postnatale diminuant grâce à l'utilisation de la Névirapine jusqu'à 13 % selon HIVNET012, 18 % selon Quaghebeur et al.
Infection par le VIH
Le VIH désorganise le système immunitaire en infectant les lymphocytes T CD4+. Ces cellules sont en effet les « coordinatrices » de la réponse immunitaire : elles jouent un rôle tout à fait central. La mort des cellules infectées est consécutive au détournement de la machinerie des lymphocytes, qui ne peuvent plus fabriquer leurs propres molécules, ainsi qu'à la destruction de l'intégrité membranaire au La plupart des infections par le VIH ont été ou sont encore acquises à l’occasion de rapports sexuels non protégés. La transmission sexuelle se fait par contact entre les sécrétions sexuelles (ou du sang contaminé par le virus) et les muqueuses rectale, génitale, buccale ou oculaire. La probabilité de transmission varie entre 0,00005 et 0,00067 1. Le meilleur moyen de protection contre le VIH dans ce mode de transmission est le préservatif, qui utilisé correctement, c'est-à-dire bien conservé, ouvert avec soin et correctement placé, a un taux d’efficacité de 90 à 95%
La transmission par voie sanguine
Ce mode de contamination concerne tout particulièrement les usagers de drogues injectables, les hémophiles et les transfusés. Les professionnels de santé (soins infirmiers, laboratoires) sont aussi concernés, bien que plus rarement. Il ne faut pas négliger les risques de contamination par aiguilles souillées et non ou mal désinfectées (tatouages).
La transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse
La transmission mère-enfant du virus peut survenir in utero dans les dernières semaines de la grossesse, et au moment de l’accouchement. À noter une tendance à la fausse séropositivité chez les multipares. En l’absence de traitement, le taux de transmission, entre la mère et le fœtus, avoisine les 20 %. L’allaitement présente aussi un risque supplémentaire de contamination du bébé, de l’ordre de 5 %, ce qui explique qu’il soit déconseillé en cas d’infection de la mère. Cependant, trois études récentes , l'une menée par PJ. Illif & al. au Zimbabwe, l'autre par H. Coovadia en Afrique du Sud, la dernière par M. Sinkala et al. en Zambie, montrent que l'allaitement exclusif précoce réduit le risque global de transmission postnatale à 4 % et accroît la survie des enfants. Actuellement, les traitements disponibles alliés à une césarienne programmée ont réduit ce taux à 1 %. Les résultats sont plus mitigés dans les pays en voie de développement, le risque de transmission postnatale diminuant grâce à l'utilisation de la Névirapine jusqu'à 13 % selon HIVNET012, 18 % selon Quaghebeur et al.
Infection par le VIH
Le VIH désorganise le système immunitaire en infectant les lymphocytes T CD4+. Ces cellules sont en effet les « coordinatrices » de la réponse immunitaire : elles jouent un rôle tout à fait central. La mort des cellules infectées est consécutive au détournement de la machinerie des lymphocytes, qui ne peuvent plus fabriquer leurs propres molécules, ainsi qu'à la destruction de l'intégrité membranaire au moment de la sortie des virus neo-formés. Par ailleurs, les cellules infectées exposent à leur surface membranaire des protéines virales (complexe Env). Ces protéines sont reconnues par des cellules immunitaires saines et s'accolent au lymphocyte infecté. S'ensuit un processus de « baiser de la mort » (kiss of death) par lequel la cellule saine est détruite par activation de la voie de l'apoptose . Dans ce sens, Luc Montagnier rappelle lors d'un colloque (Bruxelles, décembre 2003) : « la mort massive des lymphocytes T4 n'est pas due à l'infection directe des cellules par la souche virale, qui est alors peu cytopathogène, mais à des mécanismes indirects touchant les cellules CD4+ non infectées. Un des médiateurs de cette apoptose est l'existence d'un fort stress oxydant caractérisé par une prévalence de molécules oxydantes (radicaux libres) sur les défenses antioxydantes de l'organisme ».
En l’absence de traitement, la quasi totalité des patients infectés par le VIH évolue vers le sida, phase ultime de la maladie. La durée d'évolution vers le sida a semblé être de deux ou trois ans au début de la pandémie, est plutôt de l'ordre de 10 ans, ainsi que l'ont montré des études faites en Ouganda . Les raisons de la latence de l'apparition de la maladie demeurent inexpliquées de façon satisfaisante.
Il existe deux classifications pour décrire la progression de l’infection VIH, basées sur les manifestations cliniques et les anomalies biologiques
Classification en stades cliniques proposée par l’OMS
Stade clinique 1
Patient asymptomatique.
Adénopathies persistantes généralisées.
Stade clinique 2
Perte de poids inférieure à 10 % du poids corporel.
Manifestations cutanéomuqueuses mineures (dermite séborrhéique, ulcérations buccales récurrentes).
Zona au cours des 5 dernières années.
Infections récidivantes des voies respiratoires supérieures.
Stade clinique 3
Perte de poids supérieure à 10 % du poids corporel.
Diarrhée chronique inexpliquée pendant plus d’un mois.
Fièvre prolongée inexpliquée pendant plus d’un mois.
Candidose buccale (muguet).
Leucoplasie chevelue buccale.
Tuberculose pulmonaire dans l’année précédente.
Infections bactériennes sévères (pneumopathies par exemple).
Stade clinique 4
Pneumocystose.
Toxoplasmose cérébrale.
Maladie de Kaposi.
Lymphome.
Mycobactériose atypique généralisée, et plus généralement toute affection grave apparaissant chez un patient infecté par le VIH, ayant une baisse importante de son immunité (taux de CD4 inférieur à 200/mm³).
Classification CDC (Centers for Diseases Control) modifiée en 1993
Catégorie A
Séropositivité aux anticorps du VIH en l'absence de symptômes (avant 1993, la séropositivité asymptomatique ne rentrait pas dans la classification « sida »)
Lymphadénopathie généralisée persistante
Primo-infection symptomatique
Catégorie B
Manifestations cliniques chez un patient infecté par le VIH, ne faisant pas partie de la catégorie C et qui répondent au moins à l’une des conditions suivantes :
elles sont liées au VIH ou indicatives d’un déficit immunitaire ;
elles ont une évolution clinique ou une prise en charge thérapeutique compliquée par l’infection VIH. (Cette catégorie correspond aux stades cliniques 2 et 3 de l’OMS.
Catégorie C
Cette catégorie correspond à la définition du sida chez l’adulte. Les critères cliniques sont les mêmes que le stade clinique 4 de l’OMS.
Prévention
Les divers modes de transmission du VIH sont désormais parfaitement connus.
Il n'existe, à ce jour, aucune vaccination efficace contre le SIDA.
Prévention de la transmission par voie sexuelle


Panneau pédagogique sur la prévention au Tchad financé par Taïwan.
Faits
Les rapports réceptifs sont plus à risque que les rapports insertifs, et les rapports anaux réceptifs sont ceux qui comportent le risque de transmission le plus élevé. Selon le ministère de la santé français, la probabilité de transmission par acte varie de 0,03% à 0,07% dans le cas de rapport vaginal réceptif, de 0,02 à 0,05% dans le cas de rapport vaginal insertif, de 0,01% à 0,185% dans le cas de rapport anal insertif, et de 0,5% à 3% dans le cas de rapport anal réceptif 12
Les infections sexuellement transmissibles (IST) favorisent la transmission du virus VIH, par les micro-ulcérations et l’inflammation qu’elles entraînent localement. Répondent à cette définition, la syphilis, la gonococcie, la chlamydiose (CT), l'herpès virus (HSV), la papillomatose et la trichomonase.
Être déjà séropositif pour le VIH ne protège pas d’une surinfection VIH par une nouvelle souche virale potentiellement plus virulente.
Une charge virale plasmatique indétectable n’est pas forcément synonyme de charge virale basse dans le liquide séminal ou dans les sécrétions génitales.
Les rapports oro-génitaux ne sont pas dénués de risques. Plusieurs cas prouvés de transmission du VIH au cours de rapports oro-génitaux, essentiellement par fellation passive, mais aussi par rapport oro-anal, ont été rapportés.
Conseils de prévention
Lors d’une relation sexuelle, seuls les préservatifs, qu’ils soient masculins ou féminins, protègent du VIH et des principales infections sexuellement transmissibles. Ils doivent être utilisés lors de tout rapport sexuel avec pénétration (quelle soit vaginale, anale ou buccale), avec un partenaire séropositif ou dont le statut sérologique est inconnu.
Préservatif masculin
Le préservatif masculin : La condition pour son efficacité est qu’il soit utilisé correctement à chaque rapport. Les lubrifiants à base de corps gras, comme la vaseline, des pommades ou des crèmes, voire du beurre, doivent être proscrits car ils fragilisent les préservatifs en latex et les rendent poreux. Il faut leur préférer des lubrifiants à base d’eau. Il est préférable d’utiliser un préservatif non lubrifié pour la fellation. Il est par ailleurs indispensable de vérifier sur la pochette du préservatif l’inscription de la date de péremption et d'une norme reconnue (CE-EN 600 pour l'Union européenne).
Le préservatif féminin : Il représente une alternative au préservatif masculin. Il est en polyuréthane — ce qui autorise les lubrifiants à base de corps gras ou aqueux — avec un anneau externe et interne. Il se place à l’intérieur du vagin grâce à un anneau souple interne. Il peut être mis en place dans le vagin ou dans l’anus quelques heures avant un rapport sexuel, et n’a pas besoin d’être retiré tout de suite après le rapport, à l’inverse du préservatif masculin. Le principal obstacle à sa diffusion reste son coût élevé.
L'usage du préservatif permet une diminution du risque d’infection Néanmoins certaines études ont apporté des résultats contraires.
Prévention de la transmission chez les usagers de drogues
La meilleure façon est bien évidemment d'éviter de consommer des drogues, de quelque sorte que ce soit. Les drogues comme la cocaïne, l'héroïne, le cannabis, etc, sont des corps toxiques étrangers. Elles provoquent donc une réponse immunitaire plus ou moins aiguë, dépendant de la nature de la substance, de sa concentration et de la fréquence à laquelle elle est consommée. Par exemple, le THC présenterait en particulier des effets immunosuppresseurs sur les macrophages, les cellules NK et les lymphocytes T. L'ecstacy a également des effets néfastes sur les cellules CD4+ du système immunitaire
Le partage et la réutilisation de seringues usagées et souillées par du sang contaminé constituent un risque majeur de contamination par le VIH, mais aussi par les virus de l'hépatite B et C. En France, des mesures de réduction des risques ont été mises en place : vente libre de seringues (depuis 1987), trousses de prévention contenant le matériel nécessaire pour réaliser une injection à moindre risque, mise en place d’automates de distribution et de récupérateurs de seringues, offre de traitements de substitution par voie orale.
Le risque d'infection par le virus du sida peut être augmenté lorsque la personne à l'origine de la contamination est porteur du VIH et d'un virus de l'hépatite (A, B ou C) Dans ce cas très particulier, la surinfection simultanée est même à envisager (voir test VIH).
Pour prévenir ces contaminations, il est essentiel de ne pas partager le petit matériel d’injection ou d’inhalation. Ceci comprend les seringues, les cotons, les cuillères et cupules, eau de dilution de la drogue, mais aussi les pailles et les pipes à crack, surtout si elles sont ébréchées. Le matériel d’injection doit être à usage unique ou désinfecté à l’eau de Javel domestique en cas de réutilisation.
L'efficacité de ces mesures reste toutefois controversée : par exemple, certaines études ont montré qu'à Montréal, ceux qui participent aux programmes « seringues stérilisées » ont apparemment un taux de transmission plus élevé que ceux qui n'y participent pas.
Diagnostic
Aujourd’hui, en France, plus d’un patient sur deux ignore qu’il est séropositif au moment où survient une infection opportuniste. Il n’y a pas de dépistage obligatoire en France, si ce n’est lors d’un don de sang, de sperme ou d’organe, ou à l'occasion du mariage. Il est donc de la responsabilité de chacun de se poser la question de son propre statut sérologique vis à vis du VIH, en allant faire un test de dépistage.
Tests de dépistage
Le diagnostic de l'infection à VIH fait appel à la détection dans le sang des patients des anticorps dirigés contre le VIH. La législation française actuelle exige l’utilisation de deux trousses sérologiques différentes lors du test de dépistage, car le test Elisa, s'il présente une sensibilité de 99,9% (c’est-à-dire qu'il ne passera pas à côté d'une personne infectée), peut donner des résultats faussement positifs, en particulier lors de grossesses multipares 2, lors de maladie

grippale, chez les porteurs de facteur rhumatoïde, etc. Deux tests différents sont donc réalisés issus de deux laboratoires différents. Ces tests sont des tests à limite, c'est-à-dire que la séropositivité est déclarée si le taux d'anticorps dépasse une certaine valeur fixée par le fabricant du test.
Afin d'éliminer le risque de résultat faussement positif, la séropositivité au VIH sera confirmée par un second prélèvement pour confirmation par un Western blot (immunoblot). Le malade est considéré séropositif si l'on dépiste à la fois des anticorps dirigés contre les protéines constitutives du virus et contre les protéines internes du virus.
De nouveaux tests de dépistage permettent d'identifier des patients porteurs de l'antigène p24. En effet en cas de prélèvement trop précoce, l'organisme n'a pas fabriqué d'anticorps en quantité détectable, et la recherche de l'Ag p24 ou la mesure de l'ARN-VIH plasmatique permettent un diagnostic plus précoce mais qui doit toujours être confirmé par un second prélèvement.
Il est également à noter que les tests de séropositivité dans les pays en voie de développement se réduisent le plus souvent à un seul test Elisa effectué auprès des femmes enceintes, qui constituent les populations les plus faciles à dépister à l'hôpital.
Une étude21 a montré que des souris alloimmunes peuvent produire les antigènes GP120 et P24 créés lors d'une infection au VIH, bien qu'elles n'aient pas été exposées au VIH. Chez l'être humain, on a retrouvé les antigènes GP120, P24 et P17 dans certains tissus placentaires spécifiques (chronic villitis) de femmes à termes non infectées 22.
Les test de dépistage (Elisa) peuvent se révéler faussement positif chez les personnes atteintes de lupus (ainsi que d'autres maladie auto-immune tel qu'il a été confirmé au congrès de Yokohama en 1994) mais cela ne se retrouve généralement pas pour les test de confirmation (Western blot)23. Pendant les mois qui suivent une vaccination anti-grippale (2 à 5 mois), le dépistage peut également se révéler faussement positif dans certains cas, y compris pour les test de confirmation.
Où se faire dépister ?
En France
Dans les Centres de dépistage anonyme et gratuit CDAG.
Dans les laboratoires de ville. Le test est remboursé à 100 % sur prescription médicale.
Mesure de l’ARN viral plasmatique
La quantification par PCR (Polymerase Chain Reaction) de l’ARN viral plasmatique est le test permettant de suivre l’intensité de la réplication virale dans l’organisme infecté et est appelé charge virale. Ce test, couplé à la mesure du taux de Lymphocytes T CD4+, est essentiellement utilisé pour suivre l’évolution virologique d’un patient avant ou après la mise sous traitement. Il ne peut être utilisé comme seul moyen de diagnostic.
On considère qu’une variation de la charge virale n’est significative qu’au-delà de 0,5 log, soit des variations d'un facteur (multiplication) de 3,6 environ à la hausse ou à la baisse. La charge virale est exprimée en copies par ml.
Évolution de la charge virale et du système immunitaire


Référence : Ho DD, Neumann AU, Perelson AS, Chen W, Leonard JM, Markowitz M. Rapid turnover of plasma virions and CD4 lymphocytes in HIV-1 infection. Nature 1995 Jan 12;373(6510):123-6.
Signes cliniques de l’infection au VIH
Les signes cliniques de l’infection au VIH varient considérablement selon le stade de la maladie. Dans son livre « Des Virus et des Hommes », le professeur Luc Montagnier indique que cette maladie n'a aucun symptôme spécifique constant.
Mesure de l’ARN viral plasmatique
La quantification par PCR (Polymerase Chain Reaction) de l’ARN viral plasmatique est le test permettant de suivre l’intensité de la réplication virale dans l’organisme infecté et est appelé charge virale. Ce test, couplé à la mesure du taux de Lymphocytes T CD4+, est essentiellement utilisé pour suivre l’évolution virologique d’un patient avant ou après la mise sous traitement. Il ne peut être utilisé comme seul moyen de diagnostic.
On considère qu’une variation de la charge virale n’est significative qu’au-delà de 0,5 log, soit des variations d'un facteur (multiplication) de 3,6 environ à la hausse ou à la baisse. La charge virale est exprimée en copies par ml.
Évolution de la charge virale et du système immunitaire

Référence : Ho DD, Neumann AU, Perelson AS, Chen W, Leonard JM, Markowitz M. Rapid turnover of plasma virions and CD4 lymphocytes in HIV-1 infection. Nature 1995 Jan 12;373(6510):123-6.
Signes cliniques de l’infection au VIH
Les signes cliniques de l’infection au VIH varient considérablement selon le stade de la maladie. Dans son livre « Des Virus et des Hommes », le professeur Luc Montagnier indique que cette maladie n'a aucun symptôme spécifique constant.
traitements, même sous surveillance médicale stricte, n'ont pour l'instant pas donné de résultats probants
Les multithérapies ont de nombreux effets secondaires à court terme, mais qui s'atténuent habituellement au cours du traitement. Il s'agit principalement de fatigue, de maux de tête et de troubles digestifs (nausées, diarrhées), parfois de fièvre ou de plaques rouges sur la peau. Certains effets secondaires n'apparaissent qu'après plusieurs mois de traitement, comme une lipodystrophie (graisse disparaissant du visage pour aller sur le ventre pour les hommes et les cuisses pour les femmes), ou des problèmes liés à l'augmentation des graisses dans le sang (cholestérol, triglycérides) ou à une mauvaise assimilation du sucre.
Les traitements actuels font que l'espérance de vie chez le sujet jeune infecté peut dépasser 35 ans
Les risques de transmission mère-enfant sont de 20 % à 40 %. À l’aide d’un traitement préventif, le risque de transmission peut être considérablement réduit. Un traitement antirétroviral associé à la césarienne et à l’allaitement artificiel permet de réduire le risque de transmission à moins de 1 %. La durée courte du travail et le délai court de prise en charge après la rupture de la poche des eaux sont des facteurs de protection contre la transmission maternofoetale. Les dernières recommandations favorisant l'allaitement maternel complet jusqu'à l'âge de 9 mois au moins proviennent d'études très récentes qui montrent que celui-ci réduit le taux de transmission à 4%
Depuis l’année 2002, le sida est considéré comme une pandémie globale, ne montrant aucun signe de ralentissement.
Les dernières estimations fournies par le rapport Onusida 2005 portent à :
40,3 millions, le nombre de personnes séropositives dans le monde.
5 millions, le nombre de personnes nouvellement séropositives en 2004.
3,1 millions, le nombre de personnes mortes du sida en 2004.
Ce qui permet d'estimer à plus de 25 millions le nombre de morts depuis le début de la maladie en 1981. L'organisation note une stabilisation du taux d'infection (c'est-à-dire du nombre de personnes infectées par rapport à la population globale), ce qui amène à penser que l'on a atteint le pic de l'épidémie et que celle-ci se stabilise. Cependant, le nombre de personnes infectées a augmenté, en raison de l'augmentation de la population et de l'accès aux trithérapies (qui retarde les décès).
Ces estimations sont obtenues grâce à l'Epimodel utilisé par l'Onusida. La prévalence de la séropositivité est obtenue par dépistage anténatal.
L’épidémie s’étend en Asie rapidement (plus d’un million de personnes ont été nouvellement contaminées dans cette région) et poursuit son expansion en Europe orientale. En s’étendant aux pays les plus peuplés du monde, elle peut avoir des conséquences potentiellement catastrophiques. Alors que dans les premières années elle touchait principalement les consommateurs de drogues

injectables, les hommes homosexuels et travailleurs sexuels ainsi que leurs partenaires, ce n'est plus le cas aujourd'hui où la majorité des contaminations sont hétérosexuelles.
Dans les pays occidentaux, la prévalence de la séropositivité a quelque peu diminué, grâce aux campagnes de sensibilisation, ainsi que dans les pays d'Afrique centrale. Par exemple en Ouganda 31 elle est passée de 30% en 1995 à 5% en 2003. Néanmoins, parmi certaines parties de la population telles que les jeunes homosexuels, le taux d’infection montre de légers signes d’un possible retour à la hausse. Cela constitue un problème majeur pour les professionnels de la santé publique. Le sida demeure également extrêmement problématique en ce qui concerne les prostitué(e)s et les toxicomanes. Le taux de décès a considérablement chuté, suite à l’utilisation de combinaisons (souvent appelées cocktails ou trithérapies) de médicaments anti-VIH ; ces traitements, bien qu’onéreux, se sont avérés relativement efficaces pour empêcher la maladie de s’aggraver chez un patient, sans toutefois jamais arriver à le guérir (selon le rapport 2004 d'Onusida, il y a en 2003 environ 580 000 personnes séropositives en Europe de l'Ouest).
Selon l'UNICEF, 530 000 enfants de moins de 15 ans ont été infectés par le VIH en 2006, essentiellement par transmission mère-enfant, malgré les progrès faits en Afrique, notamment dans le Sud et l'Est dans la prévention de ce type de transmission. 50% des bébés infectés mourront avant d'avoir 2 ans s'ils ne sont pas traités. Le nombre de femmes infectées est plus élevé que celui des hommes. On manque toujours d'antirétroviraux (ARV) en Afrique : 9% des femmes enceintes séropositives au VIH en ont reçu en 2005 dans les pays pauvres ou moyennement riches, pour empêcher la transmission du VIH au bébé, contre 3% en 2003.
Contamination en Afrique (1999), pas de données pour les zones blanches
Toutefois, dans les pays en développement (surtout en Afrique sub-saharienne), les conditions économiques et le manque de campagnes de sensibilisation ont contribué à maintenir des taux d’infection élevés. Certains pays d’Afrique comptent actuellement jusqu’à 25 % de leur population active séropositive.
Si ces populations atteignaient effectivement le stade sida, elles deviendraient inaptes au travail et nécessiteraient des soins médicaux intensifs. De telles situations pourraient, à l’avenir, provoquer dans la région l’effondrement de certaines sociétés, la chute de gouvernements, augmentant d’autant plus la détresse de ces pays.
Pendant des années, nombre de ces gouvernements ont nié l’existence de ce problème, et commencent seulement à y rechercher des solutions. Le manque de soins médicaux adéquats, l’ignorance vis-à-vis de la maladie et de ses causes, ainsi que le manque de moyens financiers pour éduquer et soigner sont actuellement les principales causes de décès par le sida dans les pays en développement.
Pour l'essentiel, la rapidité de diffusion du VIH dans ces pays est due aux coinfections VIH et virus de l'Herpès (HSV). Ce dernier favorise, lors des rapports sexuels, la transmission du VIH, en particulier la transmission hétérosexuelle en rendant les muqueuses génitales d'avantage perméables aux virus.
À l'heure actuelle, par exemple, la mortalité globale en Afrique du Sud est de 567 000 personnes par an, pour une population de 46,6 millions à la même date, soit un taux de 12 pour mille (à comparer avec les 13 pour mille atteints en Hongrie et les 9 pour mille de la France).
De même, certains chiffres officiels sont troublants. En effet, les données brutes des recensements de 1991 et de 2001 au Botswana donnent une progression de la population de 2,4% par an, alors que les estimations du bureau américain du recensement donne une estimation (pour l'an 2000) de cette augmentation annuelle de 0,76% en tenant compte de la prévalence de la séropositivité, et de 2,5% en n'en tenant pas compte. Le chiffre de la population en 2004 ne fait qu'augmenter ce trouble, puisque l'accroissement annuel passe à 2,55%. Tout se passe comme si cette prévalence élevée de la séropositivité n'avait pas de véritable incidence sur la croissance de la population.
Face à cette épidémie qui atteint de plus en plus de femmes et de jeunes, L’Onusida estime qu’il faudrait mobiliser 20 milliards de dollars d’ici 2007 pour assurer la prévention et la prise en charge des malades dans les pays pauvres.
Le 1er décembre a été déclaré Journée mondiale contre le sida. Le XVIe congrès a eu lieu du 13 au 18 août 2006. Cent trente sept délégués d'Afrique ont présentés une demande d'asile.
Hypothèses alternatives et déni du Sida
Une très petite minorité de la communauté scientifique pensent qu'il n'y a pas de preuve dans la responsabilité du VIH dans le Sida.
Ce point de vue a été repris pendant un temps par le gouvernement d'Afrique du Sud et plus particulièrement son président Thabo Mbeki. C'est pourquoi il a convoqué une conférence contradictoire entre les tenants de la position officielle et ceux en demandent la réévaluation. Il a également remis en cause l'inocuité de certains antirétroviraux tels l'AZT et présenté la pauvreté comme origine du Sida. Malgré cela, l'Afrique du Sud a été un moteur dans le développement légal des génériques en contournement de la position dominante des grands laboratoires occidentaux. Malgré la réticence du gouvernement à fournir des médicaments aux séropositifs et sous la pression intérieure et internationale, les fonds consacrés à la lutte contre le Sida n'ont cessé d'augmenter, atteignant leur point d'orgue aux campagnes nationales de traitement gratuit annoncées en 2003 mais peu développées depuis. Les délais dans l'accès aux soins et aux traitements mais aussi dans la prévention sont ainsi imputables aux attitudes controversées de déni, même si de nombreux autres facteurs peuvent légitimement être invoqués pour expliquer que l'Afrique du Sud soit un des pays les plus touchés par le Sida.
La province chinoise Henan a été contaminée massivement dans les années 1990 par des collectes de sang et de dérivés sanguins effectuées selon un

protocole dangereux (réutilisation de matériel usagé, mise en commun du sang collecté, etc.) a également nié la réalité du sida, pour protéger les responsables. Aujourd'hui, le mal est identifié mais les traitements ne suivent pas.
SIDA et religion
Pour l'Église catholique, Pérégrin Laziosi de Forlì (Italie) est le saint patron des malades incurables, du Sida et du cancer.
Œuvres traitant du sida et de l’infection VIH
Voir la catégorie :
Films
Les Témoins de André Téchiné (2007)
Les Nuits fauves de Cyril Collard (1992)
Peter's Friends de Kenneth Branagh (1992)
Silverlake Life : The View from Here (1993)
Philadelphia de Jonathan Demme (1993)
Les Soldats de l'Espérance (And the Band Played On) de Roger Spottiswoode (1993)
N'oublie pas que tu vas mourir de Xavier Beauvois (1995)
Jeanne et le garçon formidable de Olivier Ducastel (1998)
Angels in America série de Mike Nichols et Tony Kushner (2003)
Dr. Lucille Teasdale de Francine Allaire avec Marina Orsini
Bande dessinée
Jo de Derib ISBN 2803614049
Pilules bleues de Frederik Peeters
Pedro et moi de Judd Winick
Le Prof de Tito
Livre
Des Virus et des Hommes par le Professeur Luc Montagnier, 1994, Éditions Odile Jacob, Paris
Plus grands que l'amour de Dominique Lapierre ISBN 2221096347
Tout contre Léo de Christophe Honoré
K'pote swing de Phil Marso (Édition Megacom-ik - ISBN 2-91245827-7) : la prévention du sida en langage SMS
À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie, le Protocole compassionnel, l'Homme au chapeau rouge de Hervé Guibert
Histoire du Sida, de Mirko Grmek
Annexes
Origine du sida
Discrimination des porteurs du VIH
Associations et organisations :
L’agence Onusida (Organisation des nations unies)
L’association AIDES
L’association Act Up
L’association Sidaction (France)
L’association Sida Info Service (France)
Le Kiosque infos sida toxicomanie (France)
Le CRIPS
Les mouvements de malades
Le programme FightAIDS@Home
Personnalités et SIDA